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Photo du rédacteurNatacha de Santignac

Fascia, fasciam, fasciae, fasciathérapie!



Pochettes en plastiques de couleurs empilées
Mille-feuilles de bureau - Natacha de Santignac

Originaire du canton de Genève, Ariane Mariot habite depuis 11 ans aux Posses, à la suite d’une envie de changement profond et d’un coup de foudre pour un chalet érigé en 1789. De chargée de communication pour une structure environnementale, à fasciathérapeute et artiste, Ariane a trouvé un équilibre nourri d’échanges et d’arts.

 

Lorsqu’un processus de changement de vie est mené à bien, il implique d’abord une recherche personnelle sur les valeurs, les envies, les rêves, puis une concrétisation des découvertes. Ariane a exactement suivi ce chemin en réalisant son grand rêve : faire des études d’art. Elle a ainsi obtenu un Bachelor proposé par l’université Panthéon-Sorbonne à Paris, puis l’a approfondi par un Master en pratiques plastiques contemporaines à celle de Montpellier, avant de se former à la fasciathérapie. Elle avait personnellement fait appel à elle, lorsque âgée de 25 ans, elle avait souffert de torticolis.

 

Qu’est-ce que la fasciathérapie ?

Contrairement au raccourci que notre cerveau aurait tendance à faire, cette discipline n’a rien à voir avec le visage. En effet, « fascia » signifiait en latin « bandes, bandelettes ». Le nom fait donc référence à la forme de ces membranes qui sont présentes dans tout le corps humain. Leur fonction ? Connecter nos différents membres et organes, afin que nos mouvements soient fluides. Anatomiquement, c’est simple, les fascias sont dotés d’une mémoire : ils intègrent toutes nos émotions. L’accumulation de tensions génère parfois des blocages entraînant un mal-être physique, mais aussi psychique. En malaxant les fascias, Ariane Mariot touche la pulsation de vie. Elle en ressent l’étincelle ou la ravive. La vitalité remise en circulation dans le corps du client entre en résonance avec celle de la thérapeute et vice versa.

 

Comment ça marche ?

Ariane Mariot décrit le processus : « La séance de fasciathérapie débute par un entretien. Parfois, la demande est claire, comme la présence d’une tendinite, mais il arrive qu’elle soit moins évidente, par exemple lors de problème de concentration ou de brouillard mental. Après la discussion, le client s’allonge, et je place mes mains sur son corps, afin d’analyser la pulsation du fascia. Je m’imprègne de son va-et-vient, de sa fluidité et de ses blocages. En fonction de cette première étape, je touche d’autres parties du corps en cherchant à harmoniser les tonus du fascia ».

 

Et du côté du client ?

Au niveau des sensations, les ressentis peuvent beaucoup varier en fonction des clients et du rapport qu’ils entretiennent à leur corps, évidemment. Je peux vous parler de ma propre expérience, puisque Ariane m’a proposé un soin lors de notre rencontre. Dans le calme et la sérénité du cabinet, la conversation s’est déroulée dans un climat de confiance chaleureux. Lorsqu’Ariane a glissé ses mains dans mon dos, j’ai perçu un flottement de mon être, puis comme une vague dans mon cerveau. Je suis restée concentrée, et j’ai vu des couleurs, du jaune et du vert, en général c’est plutôt du violet et du rouge qui apparaissent. Finalement, une impression de légèreté agréable m’a envahie. J’ai vécu un moment suspendu qui m’a fait du bien.

 

Pourquoi choisir la fasciathérapie ?

C’est une thérapie douce faisant appel à l’un de nos sens le plus important : le toucher. Dans la fasciathérapie, on parle de « toucher de relation ». Ariane explique que « Les fascias représentent la mémoire du corps, aussi n’est-on pas obligé de tout verbaliser pendant l’entretien. Parfois, on vient pour une raison précise, puis lorsque j’appose mes mains, je ressens des blocages dans des parties différentes, mais cela n’a pas d’incidence. Je m’occupe des fascias de ces zones, sans forcément le mentionner et la personne peut avoir des images qui remontent ou des prises de conscience ». Ariane Mariot précise : « La fasciathérapie fonctionne merveilleusement pour les enfants, y compris avec les nourrissons. Lors des séances, les parents leur lisent des histoires, nous nous installons sur un futon ».



Des fils colorés dans un atelier de tissage en Birmanie
Dans un atelier de tissage, Birmanie - Natacha de Santignac

 

Des fils, encore des fils

Pour sa pratique artistique, Ariane Mariot, a choisi le tissage. Peut-être que son prénom la prédestinait à ce matériau ? Peut-être sa douceur et sa fluidité ont attiré ses mains agiles ? Quoi qu’il en soit, la créativité d’Ariane Mariot se nourrit de son travail de thérapeute, car le contact avec ses clients génère des réflexions, des questionnements ou encore des émotions de son côté également. Par le tissage, l’artiste restitue ce qu’elle a reçu, ce qu’elle a ressenti. D’ailleurs, les moments passés à l’atelier demeurent cruciaux pour son équilibre. Ils lui offrent un espace d’expression et de liberté indispensable. Ariane Mariot se forme actuellement à l’animation de journaux créatifs. En effet, cette activité représente un autre moyen pour insuffler la vie en chacun de nous.

 

Aux Posses ou à Bex, Ariane Mariot tisse différents fils avec la gentillesse et l’empathie d’une femme à l’écoute de la vie. Elle s’attache à renouer ou à dénouer les fils de ses clients ou de ses œuvres. Elle laisse ainsi des traces tangibles de ses actions. Le père de la méthode « fasciathérapie », Danis Bois, disait qu’elle consistait à : « aller chercher dans l’immobilité, la trace de vie qui n’a pas capitulé ». C’est un message d’espoir immense.

 

 

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